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Comprendre la taxation immobilière : ce qu’il faut savoir sur la plus-value en 2025

La vente d’un bien immobilier peut parfois réserver des surprises fiscales. La plus-value réalisée à cette occasion ( c’est-à-dire la différence entre le prix de vente et le prix d’acquisition) est en effet soumise à une fiscalité spécifique. Entre exonérations, durées de détention et abattements, il est parfois difficile de s’y retrouver. En 2025, avec les évolutions réglementaires et les enjeux liés à la fiscalité verte, il est plus que jamais crucial de comprendre comment fonctionne cette taxation pour anticiper les impacts financiers d’une cession immobilière.

Le calcul de la plus-value immobilière repose sur des bases précises

La plus-value imposable correspond à la différence entre le prix de vente du bien et son prix d’acquisition, après déduction des frais et travaux éligibles. Pour les particuliers, elle est soumise à deux niveaux d’imposition : l’impôt sur le revenu à hauteur de 19 %, et les prélèvements sociaux à 17,2 %, soit un total de 36,2 %.

Mais cette imposition est modulée dans le temps : des abattements progressifs s’appliquent en fonction de la durée de détention du bien. Pour l’impôt sur le revenu, l’exonération est totale après 22 ans de détention. Pour les prélèvements sociaux, il faut patienter 30 ans.

Les exonérations possibles selon la nature du bien et la situation du vendeur

Toutes les ventes ne sont pas taxées. Certaines situations permettent une exonération totale de la plus-value. C’est notamment le cas de la résidence principale, qui reste le principal levier d’exonération. Dès lors que le bien constitue effectivement la résidence principale du vendeur au moment de la vente, aucune imposition ne s’applique sur la plus-value.

D’autres cas sont également concernés : les ventes de biens d’une valeur inférieure à 15 000 €, les cessions au profit d’un organisme social (comme un bailleur social), ou encore les ventes réalisées par des retraités ou invalides sous certaines conditions de ressources.

La prise en compte des travaux et des frais dans le calcul

Pour réduire la plus-value imposable, il est possible d’inclure dans le calcul du prix d’acquisition certaines dépenses. Les frais d’acquisition (comme les frais de notaire) peuvent être intégrés de manière forfaitaire ou réelle. De même, les travaux effectués sur le bien peuvent être ajoutés au prix d’achat, à condition qu’ils ne soient pas déjà déduits de vos revenus fonciers et qu’ils soient bien justifiés.

Les vendeurs peuvent ainsi opter pour une déduction forfaitaire de 15 % après cinq ans de détention, ou fournir les justificatifs de leurs travaux pour une déduction réelle, souvent plus avantageuse.

Le régime spécifique des terrains et des biens locatifs

Les terrains à bâtir obéissent à des règles particulières, notamment depuis que l’État cherche à lutter contre la rétention foncière. Pour ces biens, les abattements sont souvent moins avantageux, et la fiscalité peut être plus lourde.

Concernant les biens mis en location, si le bien n’a jamais été votre résidence principale, il ne bénéficiera pas d’exonérations spécifiques, sauf si vous le détenez depuis assez longtemps pour bénéficier des abattements pour durée de détention. Attention toutefois : certaines structures comme les SCI peuvent entraîner une imposition immédiate au niveau de l’impôt sur les sociétés.

La fiscalité immobilière au cœur des débats sur la transition écologique

La fiscalité de la plus-value pourrait prochainement évoluer, notamment en lien avec les normes environnementales. Les biens mal classés sur le plan énergétique pourraient à terme être pénalisés fiscalement, afin d’inciter à la rénovation. De premiers signaux sont déjà perceptibles dans le traitement des “passoires thermiques”.

Une réflexion est en cours sur l’intégration du DPE (diagnostic de performance énergétique) dans le calcul de la plus-value. Cela pourrait aboutir à un système de bonus-malus selon la performance énergétique du bien, rendant le sujet d’autant plus stratégique.

Tableau récapitulatif des points clés de la taxation des plus-values immobilières

ÉlémentDétail
Taux d’imposition total19 % (IR) + 17,2 % (prélèvements sociaux) = 36,2 %
Exonération IRAprès 22 ans de détention
Exonération prélèvements sociauxAprès 30 ans de détention
Résidence principaleExonération totale immédiate
Travaux déductiblesOui, sous conditions ou via un forfait de 15 % après 5 ans
Vente < 15 000 €Exonérée
Impact futur du DPEEn discussion, pourrait influencer la taxation à venir

Une fiscalité à anticiper pour mieux vendre

La fiscalité sur la plus-value immobilière reste un enjeu central pour tout vendeur. Anticiper les abattements, optimiser les frais, choisir le bon moment pour vendre… autant d’éléments qui peuvent avoir un impact financier important. Dans un contexte d’évolution réglementaire, rester informé est indispensable.

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